Séries : sélection spéciale Halloween
Joyeux Halloween tout le monde ! J'espère que vous profitez bien, que vous vous gavez de bonbons, et que vous aurez été assez prévoyants pour en laisser de côté au cas où un monstre frapperait à votre porte. Au pire, il en restera pour le reste de la semaine pas vrai...
Alors, si vous avez lu ma description, vous saurez déjà que je suis une grande amatrice de séries. Et ça tombe bien pour cet article, j'adore aussi les films d'horreur. Je n'ai jamais vraiment été cinéphile, hormis quelques réalisateurs fétiches dont j'ai vu beaucoup de films. Mais par-contre j'ai toujours apprécié découvrir des films d'horreur, préférant miser sur l'originalité de leur scénario pour ne pas sans arrêt me retrouver face aux mêmes rouages qui ne font plus frissonner personne (un exemple de film innovant, qui a fait beaucoup parler de lui à sa sortie : The Cabin in the Woods, 2012).
Je vais donc me concentrer sur les séries, comme le titre l'annonce, et vous parler de cinq en particulier. Dont une légèrement hors-sujet, mais assez quand même pour rester dans le thème ; disons qu'elle constituera une ouverture sur un autre genre de frayeur.
Première chose ; American Horror Story est de retour depuis quelques semaines maintenant. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il s'agit d'une série d'horreur, tirant parfois vers le fantastique, créée par Ryan Murphy et Brad Falchuk (oui, les mêmes gars qui sont à l'origine de Glee). Elle se réinvente chaque saison autour d'une nouvelle intrigue et d'une nouvelle époque, en profitant pour aborder différents thèmes (la famille, la vengeance, la repentance, la différence, le rejet...). La première se tenait dans une maison hantée, au moment de la création de la série (2011). La deuxième dans un asile psychiatrique tenu par des nonnes en 1964. La troisième en Nouvelle-Orléans dans une assemblée de sorcières des temps modernes, avec quelques retours en arrière dans les années 1830. La quatrième en Floride dans un freak show des années 50, l'un des derniers à tenir encore debout. Et puis enfin, la cinquième cette année, centrée sur l'hôtel Cortez à Los Angeles. Fictif, même s'il est inspiré d'un véritable hôtel de LA, l'hôtel Cécil où s'est déroulé un grand nombre de meurtres. Je me rappelle très bien de mon visionnage de la première série, à peu près au même moment de sa diffusion ; le tout était tellement innovant, tellement différent des séries que j'avais l'habitude de regarder, j'ai tout de suite été électrifiée par les personnages et l'ambiance qui s'en dégageait. Sans parler du générique glauque à souhait, je vous laisse imaginer ce que ça donnait quand je regardais trois épisodes à la suite tard dans la nuit, lumières éteintes bien évidemment. Je ne savais pas que j'avais besoin d'American Horror Story jusqu'à ce que la série soit inventée ; maintenant, je ne peux plus imaginer un mois d'octobre sans l'arrivée d'une nouvelle saison. La première saison reste "culte" malgré son jeune âge, mais ma préférée reste (pour le moment) la saison 2. Chaque épisode me soufflait. Les décors et les costumes étaient parfaits. Les personnages terriblement attachants. Et bien sûr toutes leurs mésaventures donnaient vraiment froid dans le dos ; je n'avais qu'une envie, qu'ils sortent de cet enfer. Et puis j'ai aimé que l'intrigue ne lève pas le voile du mystère sur certains points scénaristiques, et s'intègre aussi bien au contexte des années 60. C'est une saison que je prendrai toujours plaisir à voir et à revoir (même si certains passages sont durs, ne vous méprenez pas, ça reste une série d'horreur). Les saisons 3 et 4 n'ont pas réussi à faire aussi bien, notamment au niveau du scénario, décevant un certain nombre de fans. Je salue personnellement encore une fois les décors et costumes, plus particulièrement de la saison 4 centrée sur un freak show (on y retrouve notamment un clown défiguré, une femme à deux têtes et un psychopathe dandy qu'on déteste adorer). Je ne saurais donner un avis définitif sur la saison 5, vu elle n'en est qu'à 4 épisodes diffusés sur 13, mais je m'aperçois déjà que l'ambiance est de nouveau très travaillée, fait qui ne devrait pas m'étonner mais qui fait toujours plaisir. Le générique est un pur bijou d'horreur, je me demande même s'il ne surpasse pas celui de la saison 2, qui constitue pour moi une référence en matière de générique creepy. L'arrivée de Lady Gaga au casting est une bonne surprise, et ne déçoit pas. Je me réjouis de retrouver quasiment les mêmes acteurs que d'habitude, et notamment Evan Peters qui se retrouve avec un rôle d'envergure ; je n'étais pas convaincue au départ, surtout à cause de son accent je dois l'avouer, mais ma foi, il finit par porter les moustaches avec élégance... je suis impatiente de voir ce que la suite de la saison nous réserve.
La deuxième série que je souhaite vous présenter, de façon un peu plus concise, est une série d'un autre genre, que j'aurais du mal à vous décrire sans spoiler... parce que l'intrigue d'Intruders se dévoile lentement, mais sûrement, jusqu'à la toute fin de la saison (unique) qui dure 8 épisodes seulement. De quoi facilement accrocher l'intérêt du spectateur, qui voudra rapidement voir la suite pour enfin faire sens de ce qu'il observe. C'est en tout cas l'effet que la série a eu sur moi, me plongeant dans une ambiance tout à fait unique. J'ai aussi été attirée par son esthétique morne, grisâtre, ses couleurs d'un autre temps, comme si tout se passait dans un univers parallèle dans lequel on ne voudrait jamais mettre les pieds - et pour cause. On est fasciné, mais on ne comprend pas trop ce qu'on regarde, tout comme le personnage principal ne comprend pas ce qu'il lui arrive ni ce qu'il vient faire là, alors que son existence n'était plus bien loin de la perfection après un passé difficile. Et ce personnage principal n'est autre que John Simm. Allez-y, je vous en prie, faites une rapide recherche si vous ne reconnaissez pas le nom. Moi qui n'ait quasiment rien cherché sur la série avant de regarder le pilote, j'ai été très agréablement surprise. En tout cas, il fait rapidement oublier un des rôles parmi ceux qui l'ont fait connaître par le grand public (le Master dans Doctor Who), et j'ai beaucoup aimé le suivre dans chaque épisode. Mention spéciale pour la petite Madison, 9 ans, qui va sans doute vous terrifier rien qu'un peu. Voilà des images du générique qui donne le ton, et dont j'aime aussi beaucoup la musique, creepy juste comme il faut. Un genre différent d'American Horror Story, qui, elle, est une série toute en couleur, dans tous les sens du terme.
Pour en revenir à Ryan Murphy et Brad Falchuk, ces derniers ont encore frappé, accompagnés cette fois par Ian Brennan. Celui-ci a aussi fait partie de la création de Glee ; et cette dernière s'étant récemment achevée après six saisons, je suppose qu'il fallait bien remplacer le concept par un autre. Et celui-ci est franchement génial : Scream Queens est une série diffusée depuis fin septembre mélangeant horreur et comédie adolescente, un mix délirant entre Glee et American Horror Story ; certes beaucoup plus légère que cette dernière, mais qui ne manque pas de tronçonneuses pour autant. L'intrigue est simple mais efficace : sur un campus de l'université Wallace un serial killer rôde déguisé, prêt à en découdre avec la sororité Kappa Kappa Tau, source d'un mystérieux évènement vieux d'une vingtaine d'années. On y retrouve de l'humoir noir teinté d'une certaine critique sociale, plus ou moins appuyée, et des tâcles sur des personnalités telle que Taylor Swift... on y trouve aussi régulièrement des références détournées de films d'horreur cultes, pour mon plus grand plaisir. Je suis de ceux qui n'ont jamais été dérangés par l'absurdité apparente de Glee, par l'enthousiasme non dévoilé de la série, et Scream Queens ne déroge pas à la règle. Celle-ci est clairement estampillée : à ne pas prendre au sérieux. Et c'est ça qui est bien. Dès le premier épisode, j'ai compris que j'allais adorer passer 45 minutes chaque semaine devant ce délire à grande échelle.
Penny Dreadful est aussi un délire cinématographique, mais dans un autre sens du terme. La série se passe dans le Londres victorien, à la fin des années 1800, quelques années seulement après les meurtres inhumains de Jack l'Eventreur, et mélange les personnages de contes et d'histoires d'horreur qui étaient légion à cette époque ; notamment à travers les penny dreadful, sortes de journeaux aux histoires effrayantes et le plus souvent assez trash, portant ce nom car ils ne coûtaient que la modeste somme d'un penny, mais qui valait son pesant pour effrayer les lecteurs. Le trailer de la première saison m'avait enthousiasmé outre mesure, en partie grâce à la présence de Billie Piper. Cette dernière a d'ailleurs largement fait ses preuves et a démontré qu'elle savait très bien jouer autre chose que Rose, compagnon du Docteur. Mais j'avais tout de même quelques réserves ; si la série était mal scénarisée, elle pouvait facilement basculer dans le cliché et devenir un conte à dormir debout qui reposerait sur des fondations à moitié achevées. Ce mélange de références et de personnages pouvait très bien donner une série brouillonne et inefficace, façon Van Helsing. Mais il n'en est rien. J'ai gardé mes doutes pendant deux ou trois épisodes, mais ils se sont rapidement dissipés. Les personnages sont intégrés petit à petit, le scénario n'est pas bousculé, et les relations, même si elles sont obligées de se constituer rapidement pour le bien de l'histoire, ne paraissent pas forcées. Le passé de chaque personnage est lentement dévoilé, saison par saison (la série en compte deux pour le moment, mais une troisième est en route), et j'ai beaucoup aimé en découvrir un peu plus à chaque nouvel épisode. Je suis réellement tombée amoureuse de l'ambiance victorienne telle qu'elle est montrée ici, toute en finesse et en élégance, et les monstres dépeints ne détonnent pas du tout dans ce décor sombre et malsain. Les décors, les costumes, les dialogues, la photographie, le jeu des acteurs (Eva Green, détestée par quelques uns, a été une agréable surprise pour moi)... chaque scène fait rêver. Tout y est pour faire de Penny Dreadful une série fantastique hors du commun, rassemblée autour d'un noyau de personnages victoriens formant une équipe de bras cassés que l'on a pas envie de voir séparée par la force des évènements.
J'aborderai rapidement la dernière série dont je tenais à vous parler, et qui détonne par-rapport aux autres déjà citées. Si vous avez envie de regarder une série pour vous faire un peu peur mais que vous n'êtes pas convaincu par Halloween en général, Siberia est faite pour vous. Elle raconte l'histoire de 16 candidats de télé-réalité, envoyés en Sibérie dans le cadre d'une émission de survie dans une zone abandonnée, théâtre d'une gigantesque explosion en 1908, provoquée par une météorite atterrie sur Terre. Au départ tout le monde s'amuse, se taquine, puis des évènements inquiétants se succèdent, sans que personne ne leur vienne en aide... plus qu'une simple question de survie en milieu hostile, la série dépeint aussi les dessous de la télé réalité et met le relationnel sur le devant de la scène. Ce qu'on a parfois tendance à oublier quand on zappe sur Secret Story ; le fait que les candidats soient humains. La série est également très addictive, et je mâche mes mots. Je crois bien avoir regardé l'intégralité de la saison (unique) en une nuit. Je n'ai pas réussi à en décrocher. A chaque épisode, l'intrigue en dévoile juste assez tout en évitant de trop nous en montrer pour nous donner envie de voir la suite, à la façon de Lost à ses débuts. On s'attache vite aux personnages, qui finalement nous ressemblent beaucoup, de simples civils arrivés là un peu par hasard, histoire de connaître le goût du danger, et pour certains attirés par l'appât du gain. J'attends encore et toujours la saison 2, qui n'est pas certaine de voir le jour...
Voilà... je pense que vous avez de quoi vous amuser pendant un bout de temps pour Halloween cette année. Je voulais, avant de vous quitter, mentionner deux films qui pourraient également vous plaire : Oculus, avec Karen Gillan au casting ; et un autre film qui ne fait peut-être pas très peur, mais qui est en tout cas complètement barré et qui pourra aider à doucement détendre l'atmosphère après tout ça : Housebound, une récente production néozélandaise vraiment sympa. Et comme apparemment je n'arrive pas à m'empêcher de poster un peu de musique, je vous poste le clip fanmade incroyablement rythmé de Scatta (Skrillex), qui fait toujours son petit effet pour Halloween.
Rédactrice : Ribos
Penny Dreadful est aussi un délire cinématographique, mais dans un autre sens du terme. La série se passe dans le Londres victorien, à la fin des années 1800, quelques années seulement après les meurtres inhumains de Jack l'Eventreur, et mélange les personnages de contes et d'histoires d'horreur qui étaient légion à cette époque ; notamment à travers les penny dreadful, sortes de journeaux aux histoires effrayantes et le plus souvent assez trash, portant ce nom car ils ne coûtaient que la modeste somme d'un penny, mais qui valait son pesant pour effrayer les lecteurs. Le trailer de la première saison m'avait enthousiasmé outre mesure, en partie grâce à la présence de Billie Piper. Cette dernière a d'ailleurs largement fait ses preuves et a démontré qu'elle savait très bien jouer autre chose que Rose, compagnon du Docteur. Mais j'avais tout de même quelques réserves ; si la série était mal scénarisée, elle pouvait facilement basculer dans le cliché et devenir un conte à dormir debout qui reposerait sur des fondations à moitié achevées. Ce mélange de références et de personnages pouvait très bien donner une série brouillonne et inefficace, façon Van Helsing. Mais il n'en est rien. J'ai gardé mes doutes pendant deux ou trois épisodes, mais ils se sont rapidement dissipés. Les personnages sont intégrés petit à petit, le scénario n'est pas bousculé, et les relations, même si elles sont obligées de se constituer rapidement pour le bien de l'histoire, ne paraissent pas forcées. Le passé de chaque personnage est lentement dévoilé, saison par saison (la série en compte deux pour le moment, mais une troisième est en route), et j'ai beaucoup aimé en découvrir un peu plus à chaque nouvel épisode. Je suis réellement tombée amoureuse de l'ambiance victorienne telle qu'elle est montrée ici, toute en finesse et en élégance, et les monstres dépeints ne détonnent pas du tout dans ce décor sombre et malsain. Les décors, les costumes, les dialogues, la photographie, le jeu des acteurs (Eva Green, détestée par quelques uns, a été une agréable surprise pour moi)... chaque scène fait rêver. Tout y est pour faire de Penny Dreadful une série fantastique hors du commun, rassemblée autour d'un noyau de personnages victoriens formant une équipe de bras cassés que l'on a pas envie de voir séparée par la force des évènements.
J'aborderai rapidement la dernière série dont je tenais à vous parler, et qui détonne par-rapport aux autres déjà citées. Si vous avez envie de regarder une série pour vous faire un peu peur mais que vous n'êtes pas convaincu par Halloween en général, Siberia est faite pour vous. Elle raconte l'histoire de 16 candidats de télé-réalité, envoyés en Sibérie dans le cadre d'une émission de survie dans une zone abandonnée, théâtre d'une gigantesque explosion en 1908, provoquée par une météorite atterrie sur Terre. Au départ tout le monde s'amuse, se taquine, puis des évènements inquiétants se succèdent, sans que personne ne leur vienne en aide... plus qu'une simple question de survie en milieu hostile, la série dépeint aussi les dessous de la télé réalité et met le relationnel sur le devant de la scène. Ce qu'on a parfois tendance à oublier quand on zappe sur Secret Story ; le fait que les candidats soient humains. La série est également très addictive, et je mâche mes mots. Je crois bien avoir regardé l'intégralité de la saison (unique) en une nuit. Je n'ai pas réussi à en décrocher. A chaque épisode, l'intrigue en dévoile juste assez tout en évitant de trop nous en montrer pour nous donner envie de voir la suite, à la façon de Lost à ses débuts. On s'attache vite aux personnages, qui finalement nous ressemblent beaucoup, de simples civils arrivés là un peu par hasard, histoire de connaître le goût du danger, et pour certains attirés par l'appât du gain. J'attends encore et toujours la saison 2, qui n'est pas certaine de voir le jour...
Voilà... je pense que vous avez de quoi vous amuser pendant un bout de temps pour Halloween cette année. Je voulais, avant de vous quitter, mentionner deux films qui pourraient également vous plaire : Oculus, avec Karen Gillan au casting ; et un autre film qui ne fait peut-être pas très peur, mais qui est en tout cas complètement barré et qui pourra aider à doucement détendre l'atmosphère après tout ça : Housebound, une récente production néozélandaise vraiment sympa. Et comme apparemment je n'arrive pas à m'empêcher de poster un peu de musique, je vous poste le clip fanmade incroyablement rythmé de Scatta (Skrillex), qui fait toujours son petit effet pour Halloween.
Rédactrice : Ribos
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